«La situation est pire que celle que nous avions connue en 2000». A situation exceptionnelle, mesures particulières. Les mots du ministre en charge de cette crise Frédéric Favre sont graves. Le Valais n’a pas connu pareille situation depuis plusieurs décennies.
Après la situation particulière décrétée samedi par le Canton, au moins un mort a été confirmé à Saas-Grund où une lave torrentielle a durement touché le village et un disparu a été recensé dans la vallée de Conches. Le ministère public a ouvert une enquête.
Depuis le weekend passé où la situation s’était tendue sur le front des cours d’eau, des centaines de personnes se relaient sur le terrain. Ce samedi et dimanche, ce sont plus de 700 sapeurs-pompiers appelés, 200 personnes de la protection civile et 240 autres des services cantonaux concernés. Le tout pour épauler les centaines d’évacués, sinistrés par les eaux. Les cantons de Genève, Fribourg, Vaud et Neuchâtel ont proposé leur soutien et l’armée a été appelée en renfort.
Parmi les intervenants présents à cette conférence de presse des autorités, le géologue cantonal Raphaël Mayoraz a pointé du doigt un responsable principal aujourd’hui acté: le changement climatique. En l’espace de 7 mois seulement, le chef du service des dangers naturels a été contraint d’activer l’organe cantonal de conduite 4 fois. Cette répétition d’événements extraordinaires tend aujourd’hui à s’accélérer. Lors de ce second weekend de situation particulière, un véritable cocktail explosif de facteurs météorologiques a conduit le fleuve et les rivières à sortir de leur lit.
Si la crise est aiguë, les autorités précisent que la situation est désormais «sous contrôle» et que le Rhône est en phase de décrue. Mais les équipes sur le terrain sont fatiguées et la configuration cantonale reste extrêmement fragile. Les prochains jours ne sont pas menaçant du point de vue de la météo mais la situation générale ne rentrera pas à la normale avant des semaines, voire des mois.
