Le chlorothalonil, un fongicide utilisé dans l’agriculture depuis les années 70 en Suisse. Il sert notamment dans les cultures de pomme de terre et de blé. Déclaré “probablement cancérigène” en Europe, il est prohibé depuis 2019. La Suisse a suivi et il est interdit d’utiliser des produits phytosanitaires qui en contiennent depuis le 1er janvier de cette année. Conséquence: les cantons doivent analyser leurs eaux et indiquer si des résultats dépassent la valeur très stricte de 0,1 microgramme/litre. Résultat: sans 13 communes des traces de chlorothalonil ont été découvertes et pour 5 d’entre-elles dans des quantités supérieures à la limite légale. Sierre, Sion, Vétroz, Fully et Monthey. Mais ces valeurs peuvent changer selon le moment et la saison où les échantillons sont pris. Fully et Vétroz ont communiqué avoir fait d’autres analyses avec des résultats inférieurs à la limite.
À noter aussi que Monthey indique que le puits incriminé n’est plus utilisé depuis 10 ans.
En plus de l’eau potable, les eaux souterraines du Rhône ont été analysées par le Service de l’environnement. 12 des 61 stations dépassent la limite de 0,1 avec notamment une valeur 9x supérieure observée à Charrat et Massongex.
Y a-t-il un risque pour la santé? Le chimiste cantonal, Elmar Pfammatter, répond à nos questions. Il est l’invité de notre journal.