La police cantonale répertorie 55’328 armes à feu en circulation dans notre canton. Des armes que possèdent par exemple les 5000 chasseurs que compte le canton, des armes qui peuvent parfois être utilisées pour tuer, même si c’est rarement le cas. En moyenne, un meurtre par arme à feu est commis tous les deux ans en Valais. Autre chiffre: celui des suicides. En 2017, 84 personnes ont décidé de mettre fin à leurs jours, six l’ont fait avec une arme à feu.
Plusieurs catégories d’armes sont en circulation
La première catégorie concerne les armes soumises à déclaration. L’acheteur et le vendeur signent un contrat dont la copie doit impérativement parvenir au bureau des armes de la police cantonale. Dans cette catégorie se trouvent par exemple les fusils de chasse, les fusils de paintball.
Deuxième catégorie: les armes soumises à autorisation, soit les semi-automatiques comme les pistolets ou les fusils d’assaut (pour autant qu’ils ne tirent pas en rafale). Ils nécessitent un permis d’acquisition que l’on peut obtenir en remplissant un formulaire dès que l’on a 18 ans; l’obtention est soumise à la condition de ne pas être enregistré au casier judiciaire pour un «acte au caractère violent ou dangereux, ou pour la commission répétée de crimes ou de délits». Il faut également ne pas donner l’impression de pouvoir utiliser l’arme de manière dangereuse contre soi ou autrui. La Police cantonale enquête systématiquement, de manière à prendre la bonne décision de délivrance, ou non, du permis.
Troisième catégorie: les armes interdites. On y retrouve toutes les armes automatiques, capables de tirer en rafale. Pas question non plus d’avoir chez soi des armes de guerres, comme des mitrailleuses lourdes ou lance-roquettes (sauf autorisation exceptionnelle notamment pour les collectionneurs).