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Géant à l’agonie, le glacier du Rhône fond inexorablement. Comme tous les glaciers en Suisse

À 2200 mètres d’altitude, le glacier du Rhône tire sa langue, comme tous les autres monstres de glace. Une fonte inexorable, une mort lente… Cette agonie est devenue attraction touristique. Chaque été, on vient ici, voir la mort programmée du glacier, avec une grotte didactique que l’on doit, à chaque fois, réaménager et protéger avec des bâches.

«Nous devons les revêtir chaque année. Les ouvriers viennent ici depuis l’ouverture du col et la grotte est refaite à neuf. Elle fait environ 100 mètres de long en début de saison au mois de juin et recule ensuite pour faire environ 90 mètres d’ici la mi-octobre», explique le glaciologue David Volken.

La fonte estivale a créé un gros lac à la base du glacier.

«Ce que vous voyez couler, c’est vieux de 200 ans! Lors d’une journée chaude dans la vallée du Rhône, quand il fait 30 degrés à Viège, des morceaux de glace se détachent et font fondre le glacier du Rhône de 10 centimètres. D’ici un demi-siècle, nous nous attendons à encore plus d’écoulement, car le glacier va fondre encore plus durant la prochaine décennie, comme tous les glaciers en Suisse d’ailleurs.»

 

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Joël Antonin

Joël Antonin

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