«Trente-quatre pylônes du projet de la ligne 380 kilovolts projetés entre Aproz et Chippis sont exposés à des dangers naturels. Les risques de dommages pour ces pylônes considérés en classe III par le canton ne peuvent pas être négligés.»Chute de pierre, glissement de terrain, tassement, éboulement, inondation, laves torrentielles sont autant de dangers potentiels. Et certains pylônes sont plus problématiques que d’autres, comme dans le secteur entre Bramois et Grône, par exemple. Là, le rapport préconise des études géologiques et hydrologiques. Pour les pylônes en zone de glissement, l’étude préconise une observation préalable d’une durée minimum de 3 ans. Ce rapport souligne - et c’est la première fois qu’on peut le lire - que cette mesure est très contraignante pour Swissgrid, car ses conséquences en terme de délai et de coût sont difficilement supportables. L'étude propose aussi des plans "B": dans les zones de glissement, elle prévoit des solutions techniques comme, par exemple, un dispositif de relevage pour un pylône en basculement potentiel. Nous avons sollicité Swissgrid (la société nationale qui a repris ce dossier d'Alpiq) pour répondre à nos questions, mais elle a décliné notre invitation. Sa porte-parole précise toutefois que la position de Swissgrid n’a pas changé:
«Swissgrid va construire la ligne aérienne 380 kilovolts Chamoson-Chippis telle qu’elle a été approuvée par l’Office fédéral de l’énergie et le Tribunal fédéral.»La société en charge des travaux est dans son droit. Les travaux préparatoires sont d’ailleurs en cours. Et sur certains tronçons les travaux de construction débuteront en août prochain.