Au 31 décembre 2017, Téléverbier enregistrait une avance de plus de 10% par rapport à l’exercice précédent (qui avait déjà été bon). C’est donc un bon début de saison qu’a vécu le nouveau directeur Laurent Vaucher; il succède à Éric Balet qui a dirigé la société de remontées mécaniques durant quatorze ans. Rencontre avec Laurent Vaucher aux Ruinettes, à 2200 mètres d’altitude.
«Ce sont des conditions incroyables pour débuter la saison: beaucoup de neige déjà en novembre et du froid qui nous a permis de fabriquer de la neige. Notre domaine skiable a pu être ouvert intégralement avant les fêtes: que rêver de mieux?»
Est-ce qu’un Noël blanc amène-t-il plus de skieurs? Oui, répond Laurent Vaucher. Et même si les autres stations ont pu ouvrir aussi à Noël:
«Plus il y a de la neige, plus il y a de skieurs. Il y a de la neige pour tout le monde. A Verbier, l’affluence et le chiffre d’affaires ont augmenté de plus de 10% au 31 décembre par rapport à l’exercice précédent qui, rappelons-le, avait été bon puisque nous avions pu ouvrir des pistes durant les vacances de Noël.»
Ne pas être dans le Magic Pass, une incidence?
De nombreuses stations font partie du Magic Pass mais pas Verbier. Pour Laurent Vaucher, cela ne devrait pas avoir d’incidence sur la fréquentation de la station bagnarde:
«Je ne crois pas que le Magic Pass plombe nos chiffres, nous avons une certaine avance. Nous ferons les comptes à la fin de la saison. C’est une concurrence, certes, mais ça redistribue les cartes et si ça amène plus de monde sur les pistes, tant mieux pour tout le monde.»
«Éric Balet m’a laissé un joli bébé»
Laurent Vaucher a succédé à Eric Balet qui a dirigé Téléverbier durant quatorze ans. Les deux hommes ont beaucoup travaillé ensemble.
«Éric m’a laissé un joli bébé, quelque chose qui fonctionne, avec une sacrée équipe en place. Ça tourne, à moi de prendre cela et d’aller de l’avant. C’est un joli cadeau qu’il m’a fait.»
«4 Vallées: une très bonne collaboration»
Parmi les dossiers importants, il y a celui des 4 Vallées. Après une période un peu tendue, une convention a été signée.
«Nous avons une très bonne collaboration et une multitude de produits mis ensemble sur le marché cet hiver. Nous collaborons très bien. Mais c’est vrai que nous pourrions faire davantage encore. Les clients, eux, ne voient rien: ils skient depuis Thyon jusqu’à Verbier en passant par Nendaz et Veysonnaz comme si c’était un seul domaine.» Si la fusion n’est pas d’actualité, Laurent Vaucher ne cache pas qu’il en rêve un peu.
Exploiter de nouveaux filons pour de nouveaux marchés
Une mission que s’est donnée Téléverbier, c’est de se développer vers de nouveaux marchés. Selon le directeur, les premières graines ont été semées et les jalons posés.
«Commercialement, nous essayons de nous établir sur les marchés asiatiques, sur les marchés américains (en Amérique du Sud aussi). Nous verrons à moyen terme ce que cela donne. Mais les contacts sont créés et il y a une bonne dynamique au niveau de la station pour exploiter ces filons.»
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