C’est le seul élevage du genre en Valais, un élevage de chevaux miniatures, à ne pas confondre avec des poneys. Carole Rossier en possède plus d’une dizaine dans son exploitation à Chamoson. Elle a ouvert ses portes aux caméras de Canal9 à l’occasion de la naissance de deux pouliches.
Voilà tout juste quatre ans plus que Carole Rossier a installé son exploitation à Chamoson. Et son élevage est unique en Valais puisqu’il abrite une race d’équidés hors du commun: des chevaux miniatures américains.
«Hisis est une petite pouliche née le 19 mars. Elle est magnifique! Elle est toute fine avec des longues jambes, une encolure de cygne, une toute petite tête. Et en plus, elle est hyperaffectueuse!»
Carole Rossier a découvert ces chevaux il y a trente ans. «Cela avait été un coup de cœur. J’ai toujours rêvé d’en avoir. Quand j’ai dépassé la quarantaine, je me suis dit: c’est maintenant ou jamais. Les deux premiers sont arrivés des Etats-Unis. C’est comme les chips ou les pistaches, quand on commence, on ne peut plus s’arrêter.»
Elle en possède aujourd’hui quatorze. Plus de la moitié a déjà remporté des compétitions internationales. Des concours qui mettent en valeur l’agilité, le dressage ou la beauté des bêtes. Une belle récompense pour Carole Rossier qui est épaulée dans cette tâche par sa fille à qui elle a transmis le virus.
«Je tonds Chanterelle, parce que c’est le début des beaux jours. Ils ont trop chaud car ils ont une grosse couche de poils. On les tond aussi pour les concours. Ils doivent être complètement tondus, apprêtés, ils doivent être le plus beau possible.» Ses chevaux miniatures lui donnent beaucoup de travail. «Il y a les concours à préparer, il y a la tonte des chevaux, les entraînements à faire…. Heureusement que ma fille Maude vient m’aider. Cela me permet d’avoir des congés pour partir en vacances.»
Question dressage, c’est Maude qui prend les commandes. Un travail qui nécessite rigueur et de patience. «On leur apprend à obéir à la voix, explique Maude Papilloud, à galoper, trotter ou marcher sur commande, au son de la voix, en fonction de ce qu’on leur demande.»
Maude Papilloud consacre beaucoup d’heures à entraîner ces petits chevaux. «Avant les concours, on passe une heure le matin et une l’après-midi avec chaque animal que l’on va présenter. Le reste de l’année, c’est un entraînement de deux ou trois heures par semaine.»
Un travail difficile mais qui peut aussi s’avérer très rentable: plus un cheval est titré et plus il se vend cher. Avec des prix qui peuvent facilement atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs, rien que pour un seul animal.