Fin de saison pour l’hôtel Bürchnerhof à Bürchen. C’est le moment des vacances annuelles. Hubert Lehner, son gérant, évoque une saison difficile. Hubert Lehner, gérant hôtel Bürchnerhof Bürchen: «On a probablement vécu l’une des saisons d’hiver les plus mauvaises, ce qui est dû au manque de neige. Il n’a neigé qu’au 15 janvier. Et, derrière, le mois de février a été plus que moyen.»
Peu de neige et donc peu de clients. Pour résoudre cette équation, la solution c’est le yield-pricing, un concept ou le prix s’adapte rapidement en fonction de la demande. «C’est ce qui se passe et fonctionne avec les avions par exemple… S’il y a la demande est faible, on baisse les prix. Avec ça, on peut compenser un peu les pertes», reconnaît Hubert Lehner
Avoir un bon taux de remplissage d’un hôtel sans introduire un système aussi dynamique n’est plus possible. Selon Olivier Andenmatten, qui gère l’hôtel Hannigalp à Grächen, il y a de grands avantages à flexibiliser les prix: «Les prix sont générés directement dans notre système par numérisation à travers,ce que l’on appelle un channel manager. On peut changer les prix jour après jour. Nous avons également adapté nos prix sur notre site web. Ils sont toujours un peu en dessous des prix des portails en ligne parce que nous ne devons pas payer de charge en cas de réservation.»
Aujourd’hui, l’un des enjeux, c’est d’amener plus de clarté dans les politiques de prix, comme l’explique Olivier Andenmatten, directeur de Matternhorn Vally Hotels Grächen. «Aujourd’hui, on a des systèmes comme Trivago qui permettent de vérifier le prix des nuitées. Du coup, le client se renseigne aussi auprès l’hôtel pour comparer. Et ce qui ne devrait pas arriver, c’est que les prix sur les portails en ligne soient plus hauts que si l’on réserve directement auprès l’hôtel.»
De manière générale, la pression sur les prix est probablement le problème le plus aigu de l’hôtellerie valaisanne et, dans le domaine, les perspectives sont plus qu’incertaines.