En moyenne, les remontées mécaniques valaisannes enregistrent une baisse de fréquentation d’environ 25% dans le Valais romand. Quelles sont les stations qui souffrent le plus? Le Valais pourra-t-il rattraper ce retard? Depuis la hausse du franc pour les pays frontaliers, la concurrence ressemble-t-elle à une foire d’empoigne? Autant de questions posées à Arthur Clivaz, président de l’association des Remontées Mécaniques valaisannes.
La fréquentation des remontées mécaniques valaisannes entre le 1er novembre 2014 et le 15 janvier 2015 a reculé de 12% en moyenne. La différence est importante entre le haut du canton, avec une baisse moyenne de 2%, et le bas où le recul moyen se chiffre à 20%.
Les précipitations venues du sud des Alpes ont enneigé les domaines du Haut-Valais plus rapidement en début de saison, communiquent mardi les Remontées mécaniques valaisannes (RMV). Les stations haut-valaisannes ont ainsi pu ouvrir leurs pistes plus tôt.
Durant la période des fêtes de fin d’année, certains domaines ont pu ouvrir la totalité de leurs installations alors que d’autres n’ont pu le faire que partiellement. Le retard n’a pas pu être comblé après cette période. Le manque de neige, la météo maussade, la pluie en altitude ont découragé la clientèle locale.
Un mauvais début de saison est difficile à rattraper, précisent les RMV. Il faudra de la neige durant la haute saison de février et de nombreux week-ends ensoleillés pour combler le retard. La précocité des fêtes de Pâques peut aussi être un atout, à condition que l’enneigement soit bon.
La préoccupation principale pour la suite de la saison n’a pourtant rien à voir avec la neige. Le cours de l’euro bouleverse le secteur touristique. L’appréciation du franc affaiblit la compétitivité des destinations valaisannes, écrivent les RMV. En Valais, 30% des clients viennent de la zone euro.
(ats)