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Tamoil suspend les activités de sa raffinerie à Collombey, 233 emplois disparaissent

Le groupe pétrolier Tamoil ferme sa raffinerie de Collombey: 233 emplois environ passent à la trappe. En cause: le manque de rentabilité de l’entreprise. Le groupe conservera par contre son réseau comptant quelque 300 stations-essence. Le syndicaliste Blaise Carron (UNIA) et le président de Collombey-Muraz Yannick Buttet sont sur le plateau du JOURNAL pour commenter à chaud cette annonce.
M. Nuri Rifaat, l’administrateur délégué de Tamoil SA, précise dans un communiqué de presse:

« Tamoil a étudié de nombreuses alternatives pour la raffinerie. Depuis 2000, nous avons investi plus de 700 millions de francs suisses pour accroître la compétitivité de la raffinerie et en améliorer les performances économiques et environnementales. Malgré nos efforts, nous considérons que la poursuite des opérations de raffinage à Collombey n’est pas viable pour le moment. »

Le communiqué indique encore: « il est difficile de prédire en l’état la durée de cette interruption. Nous allons suivre de près le développement des marchés afin de décider définitivement sur l’avenir de la raffinerie. »
Dans un communiqué faisant suite à l’annonce de Tamoil, les Syndicats chrétiens du Valais et Unia Valais sont fermes:

« L’entreprise n’ayant même pas déposé une demande de chômage technique, nous réfutons à la fois la fatalité économique et l’absence d’autres solutions mises en avant par Tamoil pour justifier cette fermeture. C’est pourquoi nous exigeons le retrait pur et simple de la procédure de licenciement collectif jusqu’à décision connue de l’Etat sur la demande que nous sommons Tamoil de déposer sans délai. »

Quant à l’Etat, il dit ceci:

« Le Conseil d’Etat a pris connaissance de la décision de la direction de l’entreprise TAMOIL SA. Face à l’importance des enjeux pour l’économie cantonale, il a mis en place une stratégie de défense des activités de raffinage dans le Bas-Valais. Il entend ainsi exiger de l’entreprise qu’elle se détermine quant à l’avenir de ses activités dans un délai maximal de cinq ans et qu’elle respecte toutes les exigences légales, tant en matière environnementale que sociale. »